Le soutien scolaire est un marché florissant, en France, avec un volume de transactions se chiffrant de 1,5 à 2 milliards d’euros pour les chiffres de l’année dernière. Ce marché bat son plein en Europe, avec la France qui en occupe la première place, probablement en partie par la réduction d’impôt dont le soutien scolaire bénéficie. Environ 1 million d’élèves ont recours à cette stratégie chaque année. C’est donc 40 millions d’heures que les intervenants aux cours à domicile passent auprès de ces élèves qui ressentent le besoin d’être accompagnés, au-delà de leurs temps passés à l’école.
De quoi s’agit-il ?
Le soutien scolaire est placé dans la catégorie des activités parascolaires. Il comprend de nombreuses appellations et se décline en des activités différentes. Les cours particuliers dans différentes matières constituent la première demande, mais on peut trouver l’aide aux devoirs qui s’adresse aux élèves du primaire, les cours groupés ainsi que les stages axés sur la méthodologie de travail. Comme l’indique Keepschool sur son site, le soutien scolaire concerne les élèves sans distinction pendant le temps de leur scolarité, du primaire jusqu’à la fin du lycée, soit pour les élèves de 6 à 18 ans. Mais aussi pour les études supérieures dépassant le stade du lycée : universités, prépas et autres.
Les besoins et la conjoncture
En se référant aux statistiques du soutien scolaire, c’est au niveau du lycée que les élèves ont le plus besoin d’accompagnement. Les collégiens viennent en seconde place, et enfin les élèves du primaire qui représente 5 % du nombre total d’élèves, ayant recours au soutien scolaire. Les cours sont alors dispensés par d’autres élèves, sollicités directement par les parents ou par des enseignants mandatés par des entreprises privées. Actuellement, les prestataires privés du soutien scolaire interviennent à hauteur de 12,5 %.
Ce sont les parents qui poussent leurs enfants à participer à ces cours de soutien. Ils veulent les préserver du chômage précoce, certains ne font pas confiance au système éducatif mis en place, tandis que d’autres estiment que leurs enfants manquent de confiance en eux, ce qui déteint sur leurs notes. Plus que jamais, le soutien scolaire constitue un secteur d’activité en progression. Il ne connait pas la crise et les entreprises n’hésitent pas à diversifier leurs offres. Les étudiants arrivés à la formation supérieure commencent à trouver des cours qui leur correspondent, les tout petits bénéficient de la garde d’enfants, les disciplines comme la musique font aussi partie des propositions d’encadrement…bref, il y en a pour tout le monde.
Les résultats espérés
Bien que le soutien scolaire coûte assez cher, rien n’est plus important pour certaines familles que la réussite de leurs enfants. Alors que l’efficacité du soutien scolaire n’ait pas encore fait l’objet d’une analyse de l’éducation nationale, plusieurs facteurs contribuent, sans aucun doute à améliorer, les résultats : les élèves qui doutaient d’eux-mêmes reprennent peu à peu confiance en leurs capacités, ils bénéficient d’une meilleure appréhension des explications prodiguées en classe, leurs méthodes d’apprentissage se révèlent être plus efficaces, le changement d’environnement et de professeurs joue aussi beaucoup.
Le soutien scolaire est aussi l’occasion d’aller plus loin dans les études, sans se contenter d’avoir un objectif à court terme qui est celui de rapporter une bonne note à la maison. On peut donc penser que le soutien scolaire a de beaux jours devant lui en France.
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