Permettre aux élèves de ne plus confondre, une bonne fois pour toutes, ce qu'on appelle "accent aigu" et "accent grave". En effet, les accents de chacun peuvent parfois rendre la différence entre "é" et "è" difficilement audible. Difficile dans ces conditions de retranscrire à l'écrit les accents aigus et les accents graves.
Principe :
Faire retenir aux étudiants un mot « modèle » avec une petite histoire qui y est associée afin de créer un point de repère suffisamment fort pour s'inscrire dans la durée.
Toto est un élève de 4ème. Comme d'autres garçons de cet âge, il voit son timbre de voix évoluer et ce, au cours de son année scolaire. Ainsi il passe d'une voix d'enfant (voix aigu) à une voix d'homme (voix grave). Cette transformation est visible dans le mot-même qui le qualifie, le mot « élève » : accent aigu sur le premier « e » (comme la voix aigu du début de l'année), accent grave sur le deuxième « e » (comme la voix grave de la fin de l'année).
Pour se souvenir dans quel sens part l'accent aigu, souvenez-vous qu'avec le mot "dé" la barre sur le E part vers la lettre D. Et si vous avez un clavier d'ordinateur devant les yeux, le é et le è sont dans le bon ordre pour écrire le mot éléve (vu plus haut)
La vidéo
Pour les plus grands : La règle
Certaines règles existent pourtant qui permettent de comprendre quand il faut mettre l'un ou l'autre. "On met un accent grave lorsque le "e" accentué est suivi d'une consonne, elle-même suivie du son "euh"", écrit Bernard Fripiat. Si le son est différent on met un accent aigu." On écrit ainsi "lève" et "lévitation".
"On met aussi un accent grave sur "es", dont le son est accentué, qui termine le mot et n'est pas la marque du pluriel", ajoute Bernard Fripiat. "Accès", "procès" ou "après" sont autant d'illustrations.
L'accent aigu sert à noter le son [e] (é) sur :
un e qui est la première lettre du mot (sauf ère et ès) ;un élevage
un e qui est la dernière lettre d'un mot (sans tenir compte des s de pluriel ou des e muets)un pré – des présabonné – abonnéeun lycée
le e des préfixes dé-, mé- et pré- ;développer – mésestimer – prévenir
un e qui précède une syllabe sans e muet.immédiat – compléter – génération – généralement
L'accent grave sur le e sert à noter le son [¨] (è) :
un e qui est suivi d'une e muet (sauf médecin, médecine) ;collège – avènement – il complète – fièrement
un e suivi d'un s final, à l'exclusion du s de pluriel.près (comparez avec des prés) abcès – faciès – pataquès
Avant de conclure cette leçon, il peut être utile de retenir qu’on ne trouve jamais d’accent sur un e suivi d’une double consonne (deux l, deux s, deux t, etc.) : pelle, fesse, lettre, essai...
Retenez cette phrase : Même à titre d'essai, jamais d'accent devant une consonne double ! (en utilisant le mot essai dans la phrase pour s'en souvenir.)
On ne trouve jamais d’accent non plus sur un e suivi d’un x : exemple, exercice, circonflexe...
Retenez cette phrase : Pour rentrer à l'X (= Polytechnique), il faut perdre son accent !
Enfin, on ne trouve jamais d’accent aigu devant les lettres d, f, r et z si ces lettres sont les dernières du mot : pied, nef, pleurer, nez, prenez...