Prosper Mérimée, « Il viccolo di Madama Lucrezia » INQUIÉTANTE DEMEURE
Le cadenas et la clef ne s’étaient pas vus depuis longtemps. Pourtant, au moyen de trois jurons et d’autant de grincements de dents, je parvins à faire tourner la clef. Nous entrâmes dans un passage obscur qui donnait accès à plusieurs salles basses. Les plafonds étaient couverts de toiles d’araignées. À l’odeur de moisi qui s’exhalait de toutes les pièces, il était évident que depuis longtemps, elles n’étaient pas habitées. On n’y voyait pas un seul meuble. Il est probable qu’autrefois, cette maison avait été décorée avec quelque élégance. Les fenêtres, à petits carreaux, la plupart brisés, donnaient sur le jardin, où j’aperçus un rosier en fleur.Dans la dernière pièce où j’entrai, il y avait un large fauteuil de cuir noir, qui, chose étrange, n’était pas couvert de poussière. Je m’y assis.
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