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Iseult la Blonde
« Ami, pourquoi ne m’as-tu pas attendue ? Ami Tristan, me revoici pourtant. Prends-moi.
Tu me retrouves une dernière fois. Ouvre tes bras et emporte-moi au pays
fortuné où des poètes chantent infiniment accompagnés de lyres et de flûtes. Tu
ne m’as pas crue. Tu as préféré entendre celle-là qui, de ses blanches mains, t’a
tissé le voile noir de la désespérance. Oh ! quel dégât ! Tout n’est que ruine. »
Iseult la Blonde crut sentir son coeur se rompre. Elle s’étendit vis-à-vis de
Tristan et s’accola au corps inerte de son amant. Elle prit les bras flasques du
cadavre et s’en enveloppa. Ses doigts palpaient les joues froides, refaisaient les plis
de la bouche et des yeux, se perdaient dans les cheveux épais de son homme. Iseult
la Blonde ne respirait presque plus. Sa bouche se pressait goulûment sur les lèvres
de Tristan. Le temps était venu où le désir emportait les amants dans son élan destructeur. (74 mots)+ (89 mots)
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